L’année covid
« Cela fait plusieurs mois que nous observons tous le déluge d’informations au sujet de la pandémie de Covid ».
"C’est d’ailleurs désormais à se demander si les effets anxiogènes de ce déluge quotidien ne créent pas davantage de nouvelles pathologies mentales, que la pandémie elle même."
Le monde fait aujourd’hui face à une importante crise sanitaire liée à l’épidémie du coronavirus COVID-19. Déclarée en Chine il y a un an, ce nouveau coronavirus a été qualifié la situation de pandémie et le COVID-19 d’« ennemi de l’humanité ».
De nouveaux angles d’analyses ?
Dans notre région occitanie, le secteur aéronautique a été largement impacté avec les conséquences indirectes sur les carnets de commandes de PME sous-traitantes, paralysées.
Pour autant ce secteur est encore bien présent et si Airbus a vu des ventes globales reculer de 30 %, c’est tout de même plus de 500 avions qui ont été livrés en 2020.
Le secteur du bâtiment ne cède rien et nombre d’entreprises ont encore des carnets de commandes solides.
Les pouvoirs publics ont été en mesure d’accompagner un nombre important d’entreprises, ... tout en creusant des déficits.
Si le Royaume Uni – pour combien de temps encore – a quitté la communauté, il semble bien que l’Europe semble avoir mis en place les moyens de mutualiser les dettes.
Enfin, l’arrivée des vaccins nous ouvre de nouvelles perspectives, même si nous ne sommes pas sortis d’affaires.
Des conséquences à long terme
N’en doutons pas, les effets à long terme de cette pandémie sur le fonctionnement de nos sociétés sont très importants.
- le télétravail devrait s’inscrire dans l’organisation de nos sociétés avec des conséquences sur la concentration urbaine et l’isolement des travailleurs ?
- de grandes industries (automobile, aéronautique, etc.) devront rénover leur s modes de production, leurs gammes de produits et leurs modèles économiques,
- la transformation écologique et digitale impactera nos mobilités, notre relation au vivant et à notre environnement,
Il nous appartient ensemble de nous préparer et de nous former pour nous adapter aux situations nouvelles qui vont surgir.
A notre niveau, nous avons en accord avec notre équipe, déjà pris plusieurs décisions (décentralisation, formation, diversification, rénovation et création de nos processus).
Des critiques systémiques
Une des conséquences majeures, nous semble t-il de cette pandémie, réside notamment dans les effets délétères qui sont apparus concernant notre capacité collective à prendre de la distance, à évaluer des situations et à juger.
Les peurs conjoncturelles et l’anxiété structurelle qui habitent nos sociétés modernes mais fragiles, nourrissent un climat de violence qui est rcertainement renforcé par la puissance des réseaux sociaux et le mimétisme.
Cette contagion de la peur constitue à nos yeux la véritable pandémie susceptible d’alimenter des vents mauvais dans nos sociétés démocratiques.
C’est à cela que nos dirigeants, loin de leurs chapelles électorales, vont devoir s’atteler dans les prochaines années.
Bonne année 2021 à tous !
Marc